Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Cours de M.Teste

Cours et documents d'histoire-géo

Page principale

Institutions et vie politique en France de 1939 à nos jours

INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE EN FRANCE DE 1939 A NOS JOURS

 

 

 

Etude de la vie politique, sur une période en partie déjà vue dans les 2 autres questions mais à l’échelle de la France.

Question essentielle = la démocratie = pouvoir au peuple, = suffrage universel mais aussi droits de l’homme, …etc

 Elle a été supprimée entre 1940 et 1944, puis rétablie, mais aucun régime n’est jamais « totalement » démocratique, on doit donc aussi analyser cette notion pour la période 1944 à nos jours : la France connaît deux Républiques, pourquoi 2, comment évolue chaque régime, en quoi chaque république essaie de traduire dans les faits l’idéal démocratique ?

 

I-                   La démocratie supprimée ( 1940/1944)

 

Une période que, pendant longtemps, la France n’a pas pu ou pas su regarder en France = le mythe « résistantialiste » = la majorité des Français était résistante et le régime de la collaboration n’était le fait que d’une minorité de traîtres. Aujourd’hui on revient sur ce mythe, attention cependant à ne pas tomber dans un excès inverse = la France responsable au même titre que l’Allemagne des crimes commis pendant la Seconde Guerre Mondiale = faux, ne serait-ce que parce que le régime de Vichy arrive en France suite à une défaite = un régime qui s’impose suite à des événements extérieurs, contrairement à l'Allemagne = le nazisme y était arrivé au pouvoir suite à des élections libres

 

A-   La fin de la III° République

 

En effet, la III° République disparaît à l’occasion d’une défaite militaire

Cf cours sur la II°G.M., 1° septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne, la France lui déclare la guerre. Mais stratégie défensive = attente ( une attente traumatisante pour les soldats français = peu motivant ).

Offensive allemande le 10 mai 1940 : quelques semaines de combats ( des combats pugnaces, qui font + de 100 000 morts, mais le commandement est dépassé par la modernité de la tactique des allemands ) qui provoquent la débâcle et l’exode de millions de civils ( la plupart des soldats embarquent à Dunkerque ) : le gouvernement quitte Paris dans la + grande confusion.

A Bordeaux où le gouvernement s'est réfugié, 2 thèses s’affrontent :

Paul Reynaud, président du conseil, souhaite la continuation de la guerre à partir d’une petite portion du territoire ( thèse du « réduit breton », ou les colonies ).Thèse également défendue par De Gaulle, sous ministre de la guerre dans ce gouvernement

Le maréchal Pétain parvient à imposer sa thèse = la nécessité de signer un armistice avec l’Allemagne. Il se fait choisir chef du gouvernement ( nommé par le président de la République après la démission de P. Reynaud ) le 17 juin. Il demande l’armistice à l’Allemagne le 22 juin : l’Allemagne impose des conditions très dures : doc. 1 p.12 : organisation de la France : découpée en plusieurs zones dont surtout 2 : quelle différence entre les 2 ? Nord occupé / Sud non occupé jusqu’en nov. 42 + zone « interdite » : ?: les côtes = zone stratégique. On appelle le Sud la « zone libre », à ne pas confondre avec la « France libre » = celle qu’incarne De Gaulle, en exil à Londres

Armistice signé dans le wagon qui avait servi à la signature de l’armistice en 1918 = Rethondes. Aspect vengeance de la guerre voulue par Hitler. Conditions très dures : en + de l’occupation, la France doit payer des frais d’occupation…

Dès le lendemain, 18 juin, le général de Gaulle appelle les français à résister

 

 

B-    La France de Vichy

Gouvernement de Vichy = celui qui gouverne ( mais sous la pression ) la zone Sud. + une partie des colonies, par exemple l’Algérie = le gouverneur reconnaît son gouvernement.

Le gouvernement s’installe à Vichy car station thermale = nombreux hôtels réquisitionnables pour les ministères et les administrations. Assemblée Nationale y est réunie et vote sous la pression les pleins pouvoirs à Pétain

 

Doc. 2 P. 12 : Comment qualifier son pouvoir ?

 

Un pouvoir autoritaire, anti démocratique : plus de séparation des pouvoirs, tous les pouvoirs sont concentrés dans ses mains. Plus de libertés publiques

Mais pas une dictature car pas un parti unique ( bien sûr, les partis démocratiques sont interdits, mais il reste des partis, qui défendent souvent un accroissement de la collaboration )

 

Ce régime prône la collaboration avec l’Allemagne. Ne signifie pas que cela soit un régime fasciste ou nazi, ni même qu’il adhère à la totalité de ses valeurs, mais parient sur la victoire de l’Allemagne et sur la nécessité pour la France de participer au nouvel ordre mondial = l’ordre nazi. Pétain rencontre Hitler à Montoire le 24 octobre 1940 ( à partir de ce moment-là, il n’est plus possible de se tromper sur la nature collaborationniste du régime ).Mais en même temps, Pétain et ses partisans souhaitent que cette victoire de l’Allemagne soit l’occasion pour la France de se « regénérer », cette victoire est une « divine surprise », quelque chose de bon à prendre pour la France, qui va lui permettre de mettre un terme à la décadence qui avait cours sous la République

 

Les valeurs de ce régime :

- doc 3 p.12 : quelles valeurs ? devise « travail famille patrie ». Des valeurs réactionnaires (retour en arrière), ou traditionnelles, les valeurs rurales. Cf  Pétain institue la fête des mères = conception traditionnelle voire réactionnaire de la famille, rôle de mère mis en avant, …etc. Ici des personnes agées, mais aussi des portraits dans les écoles. Propagande, culte de la personnalité ( Pétain le sauveur ). Image rassurante du maréchal séduit les français qui ne sont pourtant pas pour la collaboration. Image rassurante

 

+ Un régime antisémite : doc. 6 : quelles mesures sont prises ? Discriminations. N’était pas demandé par les Allemands (même si cela plait aux allemands), cela vient d’une idéologie interne au régime. A partir de 42, des rafles de juifs organisées par la police française en zone Nord  = on sait très bien quand on arrête des vieillards et des enfants qu’on ne les envoie pas en « camps de travail ». Livraison de juifs, généralement les juifs étrangers ( venus d'Allemagne en France pour fuir le nazisme après 33 par exemple).

La dernière déportation à partir de France vers Auschwitz eut lieu en août 1944. Pendant la guerre, 76 000 Juifs déportés de France furent assassinés dans les camps nazis. Parmi eux, un tiers étaient des citoyens français, et plus de 8 000 étaient des enfants de moins de 13 ans. 

Les trois quarts des Juifs qui vivaient ou avaient trouvé refuge en France en 1939 parvinrent à survivre. Ce taux de survie élevé s'explique par de nombreux facteurs, dont la dispersion des Juifs dans de petites localités, une présence peu importante de la police allemande, et l'aide de nombreux non-Juifs. 

 

 

+ création en 1942 de la milice, qui traque les résistants

 

C-   Résistance et libération

De Gaulle s'est enfui à Londres d'où il va coordonner la résistance des français au nazisme à la tête de la "France libre"

Appel du 18 juin resté célèbre = appel à ne pas suivre les autorités de Vichy

 

Appel en fait très peu entendu mais reproduit = force de cet appel par la suite. De Gaulle va s’employer à incarner la France libre = dire qu’il est le gouvernement légitime de la France. Au départ, c’est un pari audacieux, il ne représente qu’un petit groupe de généraux, de soldats, …etc ( il ne représente quasiment que lui-même), mais au fur et à mesure, il parvient à s’imposer. D’abord parce que des colonies se rallient à la France libre. Ensuite parce que les différents groupes de résistants reconnaissent son autorité (même les communistes, difficilement). Au départ, des groupes peu organisés, des réseaux de solidarité, …

 

Cf cours sur la II° GM :  rôle de l’invasion de l’URSS en 41 ( à partir de ce moment, les communistes entrent massivement dans la résistance) et surtout celui de la création du STO en 43 (beaucoup de réfractaires qui du coup prennent le maquis) pour expliquer le développement de la résistance. Cette résistance prend la forme de maquis.

 

Carte ( transparent ) : les FFI = résistants de l’intérieur et les FFL = forces françaises libres, sous l’autorité de De Gaulle (constituée de l’armée qui s’était enfuie par Dunkerque + forces levées dans les colonies) apportent une grande contribution à la libération du territoire, et la France participe à la fin de la guerre, ce qui donne à De Gaulle une légitimité vis à vis des alliés.

De Gaulle crée à Alger le CFLN ( Comité français de la libération nationale), puis le GPRF = Gouvernement provisoire de la république française) C’est donc le GPRF qui gouverne la France au fur et à mesure de sa libération, contrairement au projet américain d’occupation

Au moment de la libération, une épuration sauvage qui prend la forme de la vengeance contre les anciens miliciens / contre les femmes = les tondues

 

. Une des 1° mesures = droit de vote des femmes, avant même que le territoire ne soit complètement libéré ( 21 avril 44, 1° élections où votent = les municipales d’avril-mai 1945 ). 21 octobre 45, référendum et élection d’une constituante

 

 

 

 

 

 

I-                   La IV° République

 

A-   La renaissance de la République ( 1944 / 1946 )

 

De Gaulle parvient à faire admettre aux américains son pouvoir sur la France

DG au pouvoir veut réformer sur la base du programme du CNR : rétablir la république et faire des réformes :

-         au niveau économique, des nationalisations : Renault, EDF, Charbonnages de France : parfois pour punir l’entreprise ( collaboration pendant la guerre pour Reanault ) mais surtout par idéologie = critique du libéralisme sauvage qui a conduit à la catastrophe économique, l’Etat doit intervenir davantage dans la vie économique . Influence des communistes. + nécessité de reconstruire après la guerre

-         au niveau social, création de la sécurité sociale et des allocations familiales ( octobre 45 ) : idée que le fascisme est né de la misère, et qu’il faut donc lutter contre cette insécurité sociale

-         au niveau politique, doit restaurer l’autorité de l’Etat, notamment contre les groupes locaux de résistants. + épuration, aussi pour mettre fin à l’ »épuration spontanée »  cf les femmes tondues, les lynchages, les exécutions ( NB : souci de réconciliation nationale de DG, donc épuration partielle, cf très symboliquement le Maréchal Pétain au départ condamné à mort , sa peine est commuée en prison à vie par souci de « réconciliation »)

-         + organisation d’un référendum + élection le 21 octobre 45 = pour ou contre la III° République : contre à 96% : rejet massif, d’un régime qui n’a pas su résister aux Allemands puis à Vichy, et jugé responsable des malheurs de la France

 

Le même jour, une assemblée est élue pour écrire une nouvelle constitution . Dans cette assemblée, 3 partis politiques se détachent et vont dominer ensuite la vie politique. Tous les 3 sont issus de la résistance : le PC ( parti communiste, Maurice Thorez ), la SFIO ( les socialistes , différence avec le PC = en gros, ils ne sont pas pour la révolution mais pour la réforme progressive ), le MRP = les démocrates-chrétiens, parti de centre gauche ) Les partis de droite sont discrédités ( Vichy ), l’électorat de droite vote MRP

 

Entre cette assemblée et DG, conflit : l’assemblée est en train d’écrire un projet constitutionnel qui ne plait pas à DG. DG voudrait un président fort ( pour qu’il soit efficace ) alors que l’assemblée veut un Parlement fort. DG démissionne le 20  janvier 46 . La constitution ( prévoyait une assemblée avec de très nombreux pouvoirs ), est rejetée par les français : obligation d’élire une nouvelle assemblée ( juin 46 )qui rédige un nouveau texte, à peu près la même constitution sauf que création d’une 2° chambre = le conseil de la république, pour limiter les pouvoirs de la 1° ), c’est celui qui est finalement adopté à une courte majorité le 13 octobre 1946 ( lassitude des élections ? ) : doc. 1 p. 16 : quelle institution a le + de pouvoirs ? L’assemblée nationale. En effet, elle « investit » le gouvernement : ?: elle vote pour ou contre lui quand  le président l’a nommé. + elle peut le « censurer »=: quand une majorité de députés vote une motion de censure, le gouvernement est renversé. + pouvoir législatif = vote les lois . + élection du président ( avec les conseillers de la république ) + cette chambre est élue par le peuple : elle a la légitimité du suffrage universel

 

 Donc de grands pouvoirs. On parle alors d’un régime parlementaire. Par quoi ces pouvoirs sont-ils limités ? le conseil de la république = peu de pouvoirs cf « avis ». Le président = certes, il nomme le président du conseil = le chef de l’exécutif, mais cette nomination doit être approuvée par la chambre, qui en + refait un vote quand le gouvernement est formé. + certes a le droit de dissolution de la chambre, mais en fait n’osera jamais s’en servir = problème de légitimité = doit son élection à la Chambre, qui elle a la légitimité du peuple.

La Chambre est puissante, et donc elle fait et défait les gouvernements : c’est ce qui était critiqué sous la III°, c’est pour cela que DG est contre ces projets. Pourquoi, dans ces conditions avoir choisi ce régime ? car peur des députés d’un régime présidentiel, associé au pouvoir d’un seul homme. Ce qui était critiqué est donc restauré avec la IV° : doc. 5 p. 17 : 21 gouvernements en 12 ans, c’est d’ailleurs le principal reproche qu’on lui fait = instabilité.

 

B-    Un régime « mal-aimé » ( 1946 / 1958 )

 

1-     Un régime instable

 

Instabilité car division : jusqu’en 47, les communistes participent aux gouvernements mais ensuite, avec mise en place de la logique des blocs, les ministres communistes démissionnent et se rangent désormais dans l’opposition alors qu’étaient avant dans le « Tripartisme ». D’autre part, opposition du RPF = mouvement fondé par le général De Gaulle : donc les gouvernements reposent sur des majorités faibles = SFIO + MRP + petits partis centristes qui jouent un rôle pivot dans le cadre de la représentation proportionnelle. = la « Troisième Force ». Or ne sont pas d’accord sur la politique économique et sociale à mener, cela conduit donc à ne rien faire = l’immobilisme + du point de vue de la démocratie, pas très satisfaisant puisque les petits partis sont arbitres. En 51, la SFIO quitte la coalition, entraînant un glissement  à droite ( alors que pas glissement à droite de l’électorat )

En 1956, la IV° République est également déstabilisée par le mouvement poujadiste = extrême-droite

 

2-     La modernisation de la France

 

En fait, au-delà des apparences d’échec de la IV°, c’est un régime qui a su moderniser la France et qui a fait des choix politiques décisifs. Cf on a parlé de l’immobilisme de la Troisième Force sur la politique économique et sociale. Par contre, ces différents partis ont su s’entendre pour engager la France dans la construction européenne, ce qui se concrétise en 1957 avec le traité de Rome = création de la CEE.

Le régime a su reconstruire rapidement la France ( notamment avec les nationalisations ).

Résultat = la société de l’abondance à partir des années 50 : les 30 glorieuses, 45-75

 

 

3-     La chute de la IV° République

 

54-62 : guerre d’indépendance de l’Algérie = sur cette question que la République va tomber : des départements français, une colonie de peuplement = un statut particulier pour la France, refus total d’accorder l’indépendance, surtout à cause des colons = les « pieds noirs », environ 1 million de personnes, habitant souvent là depuis 3-4 générations = se considèrent comme chez eux + ont une situation de supériorité vis à vis des Algériens ( mais sont souvent de très petits propriétaires) Du point de vue algérien, les revendications nationales prennent un tour radical car prolétaire + peu d’élites ont émergé ( complètement différent au Maroc = un sultan, possibilité de continuité et peu de peuplement de la métropole cf doc. 6 p.17 )

En 54, le FLN déclenche une guérilla ( attentats de la Toussaint ), le gouvernement appelle cela les événements d’Algérie et ne propose dans un 1° temps que la répression. En métropole, volonté cependant de négocier : annonce de l’arrivée de Pfimlin considéré comme un partisan de la négociation : 13 mai 1958 : manifestation à Alger des français d’Algérie pour l’Algérie Française et constitution d’un Comité de salut public ( général Massu ). Situation de guerre civile possible : doc. 2 p. 20 : campagne de DG

 appel à un homme qui peut régler le problème = DG : cf les 2 unes de journaux p. 20 : DG comme l’homme providentiel : l’homme qui a le + la confiance des français d’Algérie ( et paradoxalement celui qui fera l’indépendance

Appelé par l’Assemblée dans une situation de crise, et on voit sur la une qu’il se fait voter les pleins pouvoirs : cela peut rappeler Pétain, en tous cas un dictateur, ses adversaires dénoncent un Coup d’Etat, et en effet aurait peut-être pu instaurer une dictature, mais est un démocrate : écrit une nouvelle constitution  qui correspond à ses vues et la fait approuver par référendum en septembre 1958

 

 

II-                La V° République

 

 

A-   La République gaulliste

 

Doc. 1 p. 18

Le grand changement = élection du président par des grands électeurs ( 80 000 maires, conseillers généraux, députés, …etc), puis au suffrage universel en 62.

Au total, les changements sont extrêmement minimes

Mais en réalité, tout change. Election du président lui donne la légitimité qu’il lui manquait = a les mains libres, il ne dépend plus de l’assemblée. Du coup, droit de dissolution est utilisé

+ ce qui n’apparaît pas ici = élection de l’Assemblée au scrutin majoritaire = des majorités claires, qui généralement doivent beaucoup au président de la République

C’est donc un régime beaucoup + présidentiel que la IV°

 

1° question à laquelle la V° est confrontée = la question algérienne :

Au départ, De Gaulle continue et même amplifie la guerre. A Alger, quand il déclare « je vous ai compris » = aux pieds noirs, il dit qu’il a compris leurs revendications = Algérie Française.

Dès 59, De Gaulle a évolué sur la question, il annonce le « principe de l’autodétermination » des Algériens mais la fin de la guerre se heurte en fait à 2 difficultés majeures :

-         le refus sur place des Pieds-Noirs

-         la question du Sahara que la France souhaite conserver ( ressources )

En 61, début des négociations avec le FLN en vue de l’indépendance

En avril 61, des généraux qui refusent la politique de négociation font un putsch, mais l’armée ne suit pas.

Mars 62 : signature des accords d’Evian, ratifiés ensuite par référendum. Indépendance de l’Algérie proclamée officiellement le 3 juillet 62

 

La France envoie son armée régulière mais aussi le contingent = les jeunes hommes qui effectuent leur service militaire, et la durée de ce service militaire est augmentée

-         Emigration des « pieds-noirs » = Français d’Algérie / Harkis = algériens qui ont combattu aux côtés des français

-         La Guerre d’Algérie a de nombreuses conséquences dans la mémoire des 2 peuples : cf doc. 2 p.110 : la question des harkis, qui sont rejetés à la fois par les Algériens comme des « collabos » et par l’Etat français qui les oublie / la question de la torture : doc 5 p.111 : la République, la patrie des droits de l’homme amenée à commettre des actes contraires à sa morale : sur le moment la torture est niée, ensuite elle est mise sur le compte de quelques soldats peu scrupuleux.. Aujourd’hui encore, difficultés à la reconnaître

+ doc 4 : les « Pieds-Noirs » = sentiment de trahison par De Gaulle. Tout de suite après le conflit, constitution par les extrêmistes de l’OAS qui commet des attentats

            + les Algériens ou d’origine algérienne en France aujourd’hui

 

Après 62, De Gaulle reste président jusqu’en 69, il est en effet réélu en 65,  et on peut dire que, dans la logique des institutions, il personnalise le pouvoir : s’adresse directement au peuple à la télévision = grande nouveauté, pratique les référendums – plébiscites = met en jeu sa démission sur les questions qu’il pose aux Français. A l’extérieur, politique de « grandeur nationale », d’indépendance = refus de l’alignement systématique de la France sur les Etats-Unis, sortie de l’OTAN, acquisition de l’arme nucléaire, politique arabe, …etc.

Ce pouvoir est cependant contesté, et notamment lors de la crise de mai 68 : doc p.23 n°5 : part d’une révolte étudiante et se transforme en grève générale incontrôlable

Cela traduit aussi l’usure de DG qui organise un référendum pour « tester » sa popularité (prétexte= une loi de réforme du sénat et régionalisation ), il le perd et démissionne en 69

B-    La V° République de 1969 à nos jours

 

Des institutions taillées sur mesure pour De Gaulle : vont-elles lui survivre ?

-         Pompidou = le « dauphin » ( était 1° ministre), il continue la politique de DG. Meurt en 74. Politique conservatrice

-         En 74, élection d’un non-gaulliste = Valéry Giscard d’Estaing, centriste, qui gagne grâce à une alliance avec les gaullistes ( avec à leur tête Chirac )Veut faire de son septennat une période de réformes : majorité abaissée de 21 à 18 ans, loi sur l’IVG, ORTF divisée en plusieurs organismes moins contrôlés. Au niveau économique, politique conservatrice. Difficultés économiques : début de la crise, chômage.

-         En 81, F. Mitterrand élu. Pour la 1° fois un président de gauche,( gauche dans l’opposition depuis 58) qui en + a été un des plus grands opposants à DG et s’est opposé à la constitution, mais il va s’en accommoder : doc. 6 p. 25 : qu’a-t-on voulu montrer ici ? pouvoir personnel du président qui se conduit comme un souverain . Cela renforce la V° car c’est la démonstration que l’alternance est possible, donc c’est démocratique.

Plusieurs mesures sont prises dans le sens là encore d’une libéralisation des mœurs et l’amélioration des libertés, on peut dire que cela va + loin : cf radios libres va + loin que l’éclatement de l’ORTF / cf dépénalisation de l’homosexualité / doc. 5 p. 25 : abolition de la peine de mort. Au niveau politique, lois de décentralisation en 82 pour rapprocher la démocratie des citoyens. Au niveau économique, politique de relance contre la crise ( donner du pouvoir d’achat) et nationalisations. Echec, le chômage explose, obligation dès 82 de pratiquer la « rigueur », qui déçoit la gauche. La crise économique favorise la progression de l’extrême droite autour de JM Le Pen.

En 86 et en 93, les élections législatives sont perdues par la gauche : inauguration de la « cohabitation », Chirac puis Balladur,montre que les institutions résistent à tout, mais pose des problèmes en termes de cohérence politique.

-         95 : élection de Chirac, réélu en 2002. Des divisions internes et des conflits sociaux affaiblissent le pouvoir dès le début : En 97 ? J Chirac choisit de dissoudre l’assemblée, mais perd les élections : L. Jospin devient premier ministre, 1° fois qu’une cohabitation pour 5 ans, = longue durée.

-         Elections de 2002 sont révélatrices de l’ensemble des problèmes posés aux institutions : la montée des extrêmes, liée à la confusion droite / gauche à cause de la cohabitation + corruption liée au financement des partis politiques + crise économique persistante

+ le désintérêt pour la politique : 30% d’abstention, qui ne cesse d’augmenter.

+ la faiblesse des partis de gouvernement : J Chirac + L. Jospin = 35 % seulement, pas seulement à cause des extrêmes mais aussi par exemple des petites formations comme les écologistes.

+ l’élection présidentielle est-elle véritablement un moment démocratique : personnalisation excessive du débat, populisme ?

+ élection au 2° tour de J. Chirac à 80% : pendant 5 ans, peu de débats possibles, l’UMP a tous les pouvoirs, le président est une sorte de monarque républicain, de + en + coupé du peuple.

 

CCL : crise de la démocratie ?

 

Ecrit par bteste, le Mercredi 22 Mars 2006, 18:14 dans la rubrique "Cours: Institutions et vie politique en France de 1939 à nos jours".

Repondre a cet article

Session

Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Discussions actives