Documents
Pour les documents peu lisibles, cliquez dessus et enregistrez-les sur votre ordinateur pour pouvoir redimensionner l'image ensuite:
I- Documents sur "le monde aujourd'hui, diversité et disparité
1- Carte « Pays jeunes, pays vieux » (ici document a), ne pas tenir compte des pyramides des âges )
- carte de l’âge médian ( = âge qui partage la population en 2 parties égales, donc ce n’est pas tout à fait la moyenne ). Elle permet de voir les différences dans les comportements démographiques de la planète : les pays jeunes sont nécessairement ceux qui ont connu beaucoup de naissances et inversement. la transition démographique : causes de ce phénomène, pourquoi ce phénomène n’a pas eu lieu partout dans le monde au même moment, conséquences sur les pays ( conséquences de la jeunesse = une population à loger et à former, or ce sont des pays du Sud, conséquences du vieillissement dans le Nord : poids sur les classes actives = problème des retraites )
Voici un sujet possible sur ce document :
SUJET :COMMENT EXPLIQUER LES DISPARITES ENTRE LES PAYS JEUNES ET LES PAYS VIEUX ? QUELLES EN SONT LES CONSEQUENCES ?
Corrigé : Introduction : la transition démographique ( TD), un modèle suivi par tous les pays du monde - expliquer le processus ( baisse de la natalité + tard que la mortalité, donc fort accroissement naturel pendant le processus )
- causes de ce processus ( surtout la meilleure alimentation dans les pays du Nord, les progrès médicaux dans les pays du Sud )
1- les pays vieux : des pays qui ont connu leur T.D. plus tôt ou qui l’ont connue amoindrie
a) localisation de ces pays
- les pays industrialisés car développement économique = au XIX° . Aujourd’hui, peut-être même une nouvelle phase de la T.D. = inversion des courbes.
- les pays qui ont pratiqué une politique de contrôle des naissances : Inde, Chine
- certains pays qui ont connu cette TD sans le même développement : Amérique Latine
b) conséquences sur ces pays
Vieillissement de la population = problème des retraites et de la charge des personnes âgées ( santé, …) sur les personnes actives + problème du renouvellement des générations
2- les pays jeunes
a) localisation de ces pays
les pays du Sud, qui ont connu un développement + tardif
b) conséquences sur ces pays
- le problème de la surpopulation
- une population jeune à former, à nourrir, à qui il faut trouver un emploi
Conclusion : Qu’il y ait trop ou pas assez de jeunes dans le monde pose à chaque fois des problèmes
Ces disparités sont une des explications des migrations Sud / Nord car le Sud, pauvre, ne parvient pas à offrir à ses jeunes des conditions de vie décentes qu’ils partent chercher vers un Nord qui, malgré son déficit de jeunes, peine à accueillir ces populations souvent mal formées ( déficience des systèmes éducatifs du Sud)
2- Carte des aires de civilisation: doc.1p.168
- Cette carte est une interprétation de la réalité, l’auteur de cette carte a choisi ce découpage des civilisations, on aurait très bien pu proposer un autre découpage, en différencient par exemple civilisation européenne et civilisation nord-américaine
- Le critère de découpage est souvent religieux : on peut parler ici de l’importance du fait religieux dans le monde
- Les aires asiatiques représentent 50% de l’humanité
- Un découpage remis en cause par la mondialisation ? N’y a-t-il pas une uniformisation des pratiques culturelles, notamment au profit des Etats-Unis ( cf chapitre sur les Etats-Unis )
3 Carte de l’IDH mondial
IDH = Indice ( ou indicateur ) de développement humain. Il mesure non seulement la richesse ( comme le PIB ou le PNB ) mais il prend également en compte l’alphabétisation, l’espérance de vie, la mortalité infantile : il permet donc de mesurer le développement , mieux que le PIB car le PIB nous dit seulement la richesse, pas la répartition de cette richesse et son utilisation pour les écoles, les hôpitaux, …etc . Cependant, la carte de l’IDH est à peu près la même que celle du PIB : les pays développés sont aussi les pays riches, ce qui est logique puisqu’un pays riche aura les moyens de nourrir / soigner / éduquer sa population. Il y a cependant des exceptions, exemple les pays pétroliers comme l’Arabie Saoudite est assez riche grâce au pétrole, mais assez peu développé car l’argent du pétrole reste dans les mains de quelques-uns et n’est pas redistribué
Pour commenter ce document, il faut insister sur les différences Nord / Sud en montrant aussi les différences à l’intérieur du Nord et à l’intérieur du Sud
4 Diagramme circulaire : le sida dans le monde :
Ce document permet de voir :
- que le sida est une maladie mondiale, qui touche tous les continents
- mais que cette maladie est très inégalement répartie : on mettra ici l’accent sur le poids écrasant du sida en Afrique
- L’Afrique connaît + de cas de sida en raison de l’absence de prévention, qui elle-même est dûe à l’absence d’alphébétisation, de moyens sanitaires, …etc : dans une population mal informée et où la sexualité est un tabou + important qu’ailleurs, le sida se propage ( de plus, le sida est sans doute apparu en Afrique )
- De plus, on meurt davantage du sida en Afrique car les africains n’ont pas ( ou peu ) accès aux médicaments qui permettent de ralentir la maladie : problème des brevets, et donc du coût des médicaments, interdiction de fabriquer des médicaments génériques pour protéger les intérêts des multinationales pharmaceutiques
Donc la question du sida nous renvoie toujours à des questions de développement
A noter que les cas de sida sont probablement sous-évalués en Asie .
5 Carte des migrations internationales
Les migrations internationales = changement de pays de résidence
On distingue sur cette carte 2 types de migrations selon leur motif : économiques et politiques
On distingue sur cette carte quelques grands types de flux :
- les flux Sud-Nord, les + classiques, concernent essentiellement des travailleurs peu qualifiés attirés par le travail et les salaires des pays développés. Ce sont l’essentiel des flux dans le monde, environ 150 millions de personnes( dont 25 à 40 millions clandestinement, car les pays du Nord se ferment à une telle immigration). Les migrations politiques se font également essentiellement dans ce cadre sud-nord, les pays affectés par des problèmes politiques (guerres, dictatures, …etc) se situant généralement au Sud
- des flux sud-sud, surtout vers les pays pétroliers ( cela peut permettre de montrer la diversité du sud, puisque les pays pétroliers étant plus développés à l’intérieur du sud, ils attirent des migrants)
- des flux nord-nord, venant des anciens pays communistes d’Europe et les travailleurs très qualifiés dans le cadre du Brain Drain = Drainage des cerveaux, notamment au profit des Etats-Unis ( cela nous montre la diversité du Nord = cf les Etats-Unis offrent souvent de meilleures perspectives aux scientifiques et aux techniciens, car leur économie est + puissante
Ce document permet donc de voir que les migrations révèlent les inégalités dans le monde
Voir dans le cours les problèmes et les enjeux autour de la question des migrations ( III-C- du cours )
II- Documents sur la deuxième guerre mondiale
6 Carte « Les conquêtes de l’Allemagne et de l’Italie » ( 39/42)
7 Carte : Le reflux
Cette carte peut permettre d’appuyer un exposé sur les causes ou les premières années de la première guerre mondiale. Bien entendu, elle met en valeur le caractère expansionniste (volonté d’augmenter son territoire) lié au nationalisme des régimes fasciste et nazi.
Ce document permet de mettre en évidence le fait que la II° Guerre Mondiale est directement causée par cet expansionnisme. On peut aussi voir que celui-ci est surtout le fait des nazis : l’essentiel des conquêtes est le fait de l’Allemagne
On voit bien sur cette carte la volonté de Hitler de dominer l’Europe entière, dans le cadre de sa théorie de l’espace vital dont ont besoin et auquel ont droit les Allemands en tant que « race de seigneurs »
On voit qu’il fait des conquêtes à l’Est comme à l’Ouest, mais il faudra ici montrer qu’il n’ouvre pas 2 fronts en même temps : volonté de neutraliser le front Est avec le pacte germano-soviétique, prise de la France puis seulement Hitler se retourne contre l’URSS.
Il faudra tenter d’expliquer la rapidité des conquêtes, on peut le faire notamment grâce à la notion de blitzkrieg + il faut évoquer la passivité des démocraties
Le reflux de l’Axe en Europe (1942/1944)
La carte permet de voir la manière dont l’Axe ( Allemagne, Italie, + Japon) est vaincu en Europe. On voit bien ici que l’Allemagne est « prise en étau » entre les soviétiques (« l’armée rouge ») à l’Est qui entament leur reconquête à partir de la bataille de Stalingrad, et les Anglo-Américains ( + de nombreux autres pays + les FFL= Forces Françaises Libres) à l’Ouest, qui font plusieurs débarquements ( Afrique du Nord en 42, Provence et, le + important, Normandie) ( + on voit sur cette carte la bataille d’El Alamein en Egypte, au cours de laquelle les Anglais bloquent les armées allemandes)On voit donc bien ici que l’année 42 ( date à laquelle commence cette carte) est l’année du tournant de la guerre, on en a expliqué les causes en cours, on voit ici qu’une de ces causes est bien l’entrée en guerre des Etats-Unis, qui fournissent la partie la + importante des armées dans les débarquements représentés ici.
8 Carte : L’Europe allemande (octobre 1942)
- voir ici la grande diversité des statuts dans l’Europe dominée par les nazis : certains pays sont occupés, d’autres pas, …etc. Cela s ‘explique par les circonstances de la guerre, selon que les nazis trouvent ou pas un régime avec qui collaborer comme en France . Mais c’est aussi lié à l’idéologie :
Hitler veut regrouper toutes les populations considérées comme allemandes dans un Grand Reich, c’est l’Allemagne très fortement agrandie ( l’Autriche, l’Alsace Lorraine, les Sudètes, …etc, en font désormais partie). Certains pays sont occupés militairement : exemple France du Nord : ces territoires sont pillés au profit de l’Allemagne. A noter que cette occupation est encore + dure à l’Est puisque dans la conception nazie de l’organisation de l’Europe, les populations de l’Est (slaves) doivent être réduites en esclavage,( c’est pourquoi on élimine systématiquement les élites, on veut par exemple détruire toute trace de culture polonaise). Certains pays sont occupés « administrativement », c’est à dire qu’il n’y a pas de soldats allemands mais ce sont les nazis qui dirigent. Ces pays sont ceux qui ne présentent pas un danger au niveau stratégique. D’autres pays sont « satellites », c’est à dire qu’ils ne sont pas sous administration nazie , qu’il y a un gouvernement du pays, mais que celui-ci est sous la dépendance ( souvent volontaire) des nazis. Exemple = la France de Vichy, gouvernement et administration français mais un régime qui « collabore » avec l’Allemagne
10- Carte : déportation et extermination
Cette carte permet de voir :
- le grand nombre de camps : le système nazi est un système concentrationnaire dès le départ ( la création du camp de Dachau est une des premières décision des nazis.en 33) et pendant la guerre, les nazis vont pratiquer la déportation
- La différence entre :- camps de concentration = travaux forcés particulièrement pénibles, expériences médicales sur les handicapés, l’espérance de vie dans ces camps est souvent de quelques mois, on remarque sur la carte que ces camps sont situés généralement en Allemagne. On y enferme des communistes, des résistants, des homosexuels, des handicapés, des juifs, des tziganes
- Et camps d’extermination = gazage des juifs (et de tziganes dans une proportion bien moindre). On remarque qu’ils sont généralement situés en Pologne, car c’est le pays qui compte la communauté juive la + importante mais aussi parce que les nazis veulent cacher ce crime à la population allemande qui elle même ne « veut pas voir ».
- Des camps « mixtes » : c’est dans ces 2 camps que l’on pratique la « sélection » entre valides et non-valides, les uns allant au camp de concentration et les autres directement à la mort dans la chambre à gaz. Le camp le +° important est Auschwitz
- On pourra critiquer l’utilisation du terme de « camp » pour ceux qui sont seulement camps d’extermination puisque dans ces cas, il ne s’agit que de terminaux ferroviaires, on meurt dans l’heure qui suit son arrivée alors que le terme de camp suggère qu’on reste . On peut donc proposer le terme de « centre »
- Bien entendu, il faut insister ici sur la barbarie nazie, l’organisation rationnelle de l’horreur absolue, …etc : cf les problématiques développés en cours
III- documents sur les affrontements Est/Ouest
11- Texte de Truman : doc.4 p.55
12 Texte de Jdanov : doc. 6 p.55
Ces 2 documents ont surtout de l’intérêt s’ils sont présentés ensemble
Harry Truman = président des Etats-Unis depuis 1945
Andreï Jdanov = dirigeant soviétique (membre du bureau politique où s’occupe surtout de propagande )
Ces 2 textes ont la même date = 1947, = moment où les anciens alliés, URSS et Etats-Unis (dans la seconde guerre mondiale) ne s’entendent plus, moment de rupture
Ils ont en effet 2 visions du monde : chacun revendique la vraie démocratie et critique très fortement l’autre modèle : se reporter au tableau réalisé en classe. Chacun souhaite la victoire de son modèle : Truman annonce qu’il luttera contre le communisme si celui-ci se propage (« les peuples libres du monde attendent de nous que nous les aidions à sauvegarder leurs libertés »), de même que Jdanov annonce une lutte contre les Etats-Unis (« C’est aux PC qu’incombe le rôle historique de se mettre à la tête su plan américain d’asservissement de l’Europe », allusion ici au plan Marshall) . C’est ca qui sera la guerre froide, dont ces textes nous montrent qu’elle est aussi (et peut-être avant tout) une guerre idéologique.
13- Carte des affrontements Est / Ouest de 1947 aux années 80 : réalisée en classe
Carte qui permet de voir la logique des blocs :
- 2 grandes puissances et des satellites
- ne s’affrontent pas directement
- des zones précises concentrent les tensions : soit parce qu’elles sont proches des 2 grands, soit pour des raisons spécifiques : l’Europe parcequ’elle est coupée en 2 dès la fin de la guerre, le Moyen Orient pour le pétrole notamment, etc
- la carte est figée or des pays quittent parfois leur bloc exemple Cuba est représenté ici comme communiste mais ne l’est devenu qu’en 1959, exemple la Chine notée ici. Des pays refusent de rentrer dans la logique des blocs = les non-alignés
14- Carte des enjeux au Moyen-Orient:
Les tensions au Moyen Orient sont complexes, elles sont liées à la guerre froide mais pas seulement : il y a aussi ici des enjeux politico-religieux ( on est ici dans le berceau des 3 grandes religions monothéistes ), et économiques autour du contrôle de la ressource pétrolière (cf sur la carte « gisements » et « routes »)
Pendant la guerre froide, jeu classique de soutien d’un camp contre un autre (exemple :l’URSS plutôt pro-arabe et les Etats-Unis pro-israëliens). Après la guerre froide, les tensions demeurent + lieu d’apparition d’une nouvelle opposition aux Etats-Unis = Iran cf « foyer intégriste », car révolution islamiste. + l’islamisme lui-même évolue = apparition du fondamentalisme terroriste notamment en Afghanistan
15- Texte : article de « Libération » sur le génocide rwandais
Dimanche, un ministre rwandais a déclaré qu’un recensement réalisé en 2001 portait le bilan du génocide à 937 000 morts. Des bilans contradictoires du génocide ont circulé, les estimations s’échelonnant de 500 000 à un million de morts.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda ( TPIR ), créé par les Nations-Unies pour poursuivre les auteurs du génocide, estime qu’ « environ 800 000 Rwandais ont été tués » entre avril et juin 1994. (…)
Le génocide du Rwanda a commencé le 6 avril 1994 après la destruction en vol de l’avion dans lequel se trouvaient les présidents rwandais et burundais.
L’attentat avait joué le rôle de détonateur dans les massacres. Des extrémistes de la majorité hutue avaient tenté d’exterminer des Tutsis et des Hutus modérés, espérant préserver la domination politique hutue ancrée depuis plusieurs décennies dans le pays de huit millions d’habitants.
Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a endossé la semaine dernière en son nom et au nom de l’institution internationale une part de responsabilité pour n’avoir pas suffisamment œuvré pour éviter les massacres.
La France, qui n’a pas encore annoncé qui la représenterait à la cérémonie de Kigali, est aussi accusée par le président rwandais Paul Kagamé d’implication « directe » dans le génocide.
Aux Etats-Unis aussi, le dixième anniversaire du génocide a remué le passé . Selon un rapport publié mercredi par le National Security Archive, un institut d’études indépendant, les services de renseignement américains avaient rapidement évoqué l’existence d’un génocide au Rwanda, mais l’administration de Bill Clinton avait tardé à utiliser ce mot en public pour ne pas que l’opinion publique la presse d’agir.
Matthew Green, « Libération », 7 avril 2004
- un génocide = l’extermination d’un peuple. On a parlé pour le Rwanda d’un « nazisme tropical », on retrouve en effet des similitudes avec le génocide juif (mais aussi des différences)
- rôle des Nations-Unies = création d’un tribunal, nécessité de punir les coupables. Mais à l’époque, aucune intervention de la communauté internationale, volonté de ne pas voir ( cf les Etats-Unis qui à l’époque refusent de qualifier les événements de génocide pour ne pas avoir à intervenir) . Cela nous montre + généralement l’abandon des pays du Sud.
- Circonstances = lutte hutus / tutsis : des rivalités entretenues par le colonisateur = la Belgique
- La république créée en 62 est dominée par les hutus qui discriminent les tutsis : exode tutsi. Dans les années 90, formation du FPR composé des tutsis de la diaspora qui veulent revenir ( sont aujourd’hui au pouvoir). C’est pendant l’avancée du FPR que le génocide est commis.
- Rôle trouble et ambigü de la France : soutien aux hutus, qui, semble-t-il, est allé très loin (conseil militaire quelques semaines avant le génocide, aide à la fuite des génocidaires après, …)
IV- Documents sur les Etats-Unis
12- Texte : la puissance américaine :
Politiquement, l’américanisation des pratiques culturelles de la planète n’est pas neutre. Elle permet de donner au reste du monde une image positive, attractive, de l’Amérique et a été, de ce fait un élément de la Guerre Froide. Les différentes « sélections » du Reader’s Digest diffusaient, dans de nombreux pays et dans de nombreuses langues, l’image d’une société et d’une nation américaines généreuses, pleines de qualités humaines. Cette culture et les produits qui la symbolisent deviennent créateurs de valeurs éthiques : le Coca-Cola, les jeans, le rock, c’est la liberté… (…)
Car l’impérialisme culturel, outre son rôle économique direct, crée de la valeur, produit de l’hégémonie, et en fin de compte peut partiellement légitimer l’impérialisme politique et militaire.
J.Y. Cleach, J. Le Morvan, B. Steck, La puissance américaine, Ellipses, 1994
13- Carte : les dynamiques régionales aux Etats-Unis
14- Le territoire, atout de la puissance des Etats-Unis
15- Image satellitale de la frontière américano-mexicaine
16- Texte : « le roi-dollar »
Depuis plus de quinze ans, l’Amérique vit à crédit (…). Emetteur de la monnaie mondiale, elle a ici un avantage décisif dont elle cherche à tirer le profit maximum. Elle émet et émettra toujours les dollars dont elle a besoin ( … ). Les Etats-Unis se sont trouvés de nouveaux financiers :les pays d’Asie du Sud-Est notamment comme Taïwan, des nations qui travaillent en dollars ou en « quasi-dollars ». Ces nouveaux prêteurs ne sont guère affectés par la prétendue baisse du billet vert. Les Etats-Unis savent aussi qu’ils disposent encore d’un potentiel de confiance considérable dans le monde. A Moscou comme à Mogadiscio, on s’échange toujours des petits billets verts plutôt que des yens ou des marks. Sur les grands marchés mondiaux, ceux du pétrole comme ceux de la pâte à papier, la devise américaine reste la monnaie de référence. Dans les caisses des banques centrales de tous les pays du monde, les réserves en dollars restent dominantes . C’est que le marché du dollar reste le plus grand marché du monde, le marché le plus liquide et le plus sûr aussi. C’est enfin et surtout que le dollar est la monnaie d’une économie qui reste puissante et dominante (…). Le secrétaire d’Etat américain au Trésor de Nixon, Maxime Connally, avait l’habitude de dire, s’adressant aux Japonais et aux Européens : « Le dollar, c’est notre monnaie et c’est votre problème ». Cela reste vrai.
Eric Izraelewicz, Le Monde, dossiers et documents, n°252, mars 1997
22- Carte de le France après l'armistice
23- Lois constitutionnelles du 10 juillet 1940 : doc.2 p.12
24- Organigramme de la Constitution de la IV° République : doc.1 p.16
25- Organigramme de la Constitution de la V° République : doc. 1 p.18
Dimanche, un ministre rwandais a déclaré qu’un recensement réalisé en 2001 portait le bilan du génocide à 937 000 morts. Des bilans contradictoires du génocide ont circulé, les estimations s’échelonnant de 500 000 à un million de morts.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda ( TPIR ), créé par les Nations-Unies pour poursuivre les auteurs du génocide, estime qu’ « environ 800 000 Rwandais ont été tués » entre avril et juin 1994. (…)
Le génocide du Rwanda a commencé le 6 avril 1994 après la destruction en vol de l’avion dans lequel se trouvaient les présidents rwandais et burundais.
L’attentat avait joué le rôle de détonateur dans les massacres. Des extrémistes de la majorité hutue avaient tenté d’exterminer des Tutsis et des Hutus modérés, espérant préserver la domination politique hutue ancrée depuis plusieurs décennies dans le pays de huit millions d’habitants.
Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a endossé la semaine dernière en son nom et au nom de l’institution internationale une part de responsabilité pour n’avoir pas suffisamment œuvré pour éviter les massacres.
La France, qui n’a pas encore annoncé qui la représenterait à la cérémonie de Kigali, est aussi accusée par le président rwandais Paul Kagamé d’implication « directe » dans le génocide.
Aux Etats-Unis aussi, le dixième anniversaire du génocide a remué le passé . Selon un rapport publié mercredi par le National Security Archive, un institut d’études indépendant, les services de renseignement américains avaient rapidement évoqué l’existence d’un génocide au Rwanda, mais l’administration de Bill Clinton avait tardé à utiliser ce mot en public pour ne pas que l’opinion publique la presse d’agir.
Matthew Green, « Libération », 7 avril 2004
Politiquement, l’américanisation des pratiques culturelles de la planète n’est pas neutre. Elle permet de donner au reste du monde une image positive, attractive, de l’Amérique et a été, de ce fait un élément de la Guerre Froide. Les différentes « sélections » du Reader’s Digest diffusaient, dans de nombreux pays et dans de nombreuses langues, l’image d’une société et d’une nation américaines généreuses, pleines de qualités humaines. Cette culture et les produits qui la symbolisent deviennent créateurs de valeurs éthiques : le Coca-Cola, les jeans, le rock, c’est la liberté… (…)
Car l’impérialisme culturel, outre son rôle économique direct, crée de la valeur, produit de l’hégémonie, et en fin de compte peut partiellement légitimer l’impérialisme politique et militaire.
J.Y. Cleach, J. Le Morvan, B. Steck, La puissance américaine, Ellipses, 1994
Depuis plus de quinze ans, l’Amérique vit à crédit (…). Emetteur de la monnaie mondiale, elle a ici un avantage décisif dont elle cherche à tirer le profit maximum. Elle émet et émettra toujours les dollars dont elle a besoin ( … ). Les Etats-Unis se sont trouvés de nouveaux financiers :les pays d’Asie du Sud-Est notamment comme Taïwan, des nations qui travaillent en dollars ou en « quasi-dollars ». Ces nouveaux prêteurs ne sont guère affectés par la prétendue baisse du billet vert. Les Etats-Unis savent aussi qu’ils disposent encore d’un potentiel de confiance considérable dans le monde. A Moscou comme à Mogadiscio, on s’échange toujours des petits billets verts plutôt que des yens ou des marks. Sur les grands marchés mondiaux, ceux du pétrole comme ceux de la pâte à papier, la devise américaine reste la monnaie de référence. Dans les caisses des banques centrales de tous les pays du monde, les réserves en dollars restent dominantes . C’est que le marché du dollar reste le plus grand marché du monde, le marché le plus liquide et le plus sûr aussi. C’est enfin et surtout que le dollar est la monnaie d’une économie qui reste puissante et dominante (…). Le secrétaire d’Etat américain au Trésor de Nixon, Maxime Connally, avait l’habitude de dire, s’adressant aux Japonais et aux Européens : « Le dollar, c’est notre monnaie et c’est votre problème ». Cela reste vrai.
Eric Izraelewicz, Le Monde, dossiers et documents, n°252, mars 1997
Ecrit par bteste, le Dimanche 3 Avril 2005, 11:41 dans la rubrique "Documents".